Cathédrale Saint Philippe pendant 130 ans, puis de nouveau, mosquée Ketchaoua, tel est le destin de ce temple où l’on y prie depuis prés de 4 siècles. Ce que l’on sait avec certitude, c’est que la mosquée Ketchaoua – qui veut dire plateau de chèvres en turc – existait déjà en 1612. Elle fut agrandie en 1794 par le Pacha Hassan. Elle étaient surmontée, rapporte-t-on, d’un minaret plaqué d’émail, tandis que sa nef, carrée était ornée de riches colonnes, de panneaux peints et de géantes inscriptions.
Une description a été faite avant les grandes transformations de cette mosquée, devenue église en 1832, par l’Abbé Bargès : « Ce qui frappe le plus en entrant dans cette église, ce sont les inscriptions presque colossales qui en ornent les parois. Les inscriptions expriment les sentences du Coran… » On conserva, en effet, sur ses colonnes les inscriptions qu’avait gravé l’artiste algérien Ibrahim Djarkeli, comme celles qui proclament que : « Les temples appartiennent à Dieu, n’y invoquons pas d’autres divinités que Dieu (Coran, sourate LXXII, Verset 18).
De 1845 à 1860, elle fut encore considérablement agrandie. En 1890, la façade reçut des décorations polychromes, formés de carreaux de faïence, de cabochons et de mosaïques. Cependant toutes les colonnes de l’édifice ainsi que le mimbar appartiennent à l’ancienne mosquée. Comme on le voit sur la photo, la façade flanquée de deux tours, s’inspire de l’architecture byzantine. Sa transformation en église lui fit, en tout cas, perdre son cachet d’origine.
Plus de détail : La Basse Casbah
[via] algerieautrefois.com